Sur votre clavier d'ordinateur vous connaissez tous cette touche avec ce symbole : "/". Le fameux slash. Dans l'économie numérique, le "slasher" est le travailleur qui va réaliser de multiples activités. Et les choses s'accélèrent notamment avec les nouvelles générations qui se tournent de plus en plus vers un statut freelance. Plus souple, offrant plus de liberté dans le choix des missions. Le statut plaît et permet de compléter parfois une activité de base peu rémunératrice.

Le numérique apporte les outils pour multiplier les activités facilement et rapidement. Les plateformes numériques se multiplient et permettent des mises en relation avec des clients. Leur développement rapide les met en position de force vis-à-vis des travailleurs indépendants. Derrière la liberté du statut, se joue alors une forme de dépendance aux plateformes et à ses conditions de travail et de rémunération. 

Le numérique va-t-il alors atomiser les relations de travail ? Transformant le marché du travail en un gigantesque espace de travailleurs indépendants ? Pas nécessairement. Les entreprises traditionnelles au management culturellement moins transversal évoluent de leur côté. Elles regardent du côté des start-up ou des entreprises du numérique pour s'inspirer de leurs modes de fonctionnement. On découvrira que le numérique n'a pas tué le collectif et les collectifs de travail mais qu'il les recompose.